Un soldat américain sauvé par une croix autour du coup

—
Je vais vous relater une histoire bouleversante, publiée il y a de nombreuses années dans les mémoires d’un soldat américain de 22 ans ayant combattu en Europe durant la Seconde Guerre mondiale. J’en possède le texte, mais malheureusement, la source exacte m’échappe. Si l’un d’entre vous la connaît, je vous serais reconnaissant de bien vouloir me la communiquer, car je n’ai pas réussi à la retrouver sur Internet.
Allemagne, 1945.
« Je me trouve en Allemagne avec ma compagnie, engagé dans des combats acharnés contre les forces allemandes. Notre objectif ultime est l’occupation du territoire et la fin de cette guerre. Les affrontements sont d’une violence extrême, mêlant l’artillerie et les combats rapprochés.
Lors d’une mission de reconnaissance en forêt, alors que j’avance en éclaireur, je suis soudain surpris par un très jeune soldat allemand, d’environs 18 ans. La situation rend ma capture improbable, il est clairement déterminé à m’abattre.
Alors qu’il s’apprête à ouvrir le feu avec sa mitraillette, je lève instinctivement les mains, dans un geste désespéré face à une mort imminente.
Mais au moment où il va tirer, son regard est attiré par quelque chose sous ma gorge. Il baisse légèrement son arme, et je ne comprends pas pourquoi il ne me tue pas. Il me fait signe de m’agenouiller ; j’obéis et place mes mains derrière la tête. L’Allemand s’approche lentement, toujours menaçant, puis, d’un geste délicat, il saisit la chaîne et la croix que je porte autour du cou. Un léger sourire se dessine sur ses lèvres, un sourire dont je ne saurais dire s’il est moqueur ou empreint d’empathie.
Il replace la croix sous ma chemise, me fouille, me désarme, puis recule de quelques pas. Que veut-il ? Pourquoi suis-je encore vivant ? Il me fixe un instant, puis me fait signe de me relever. À distance, il me montre alors la croix qu’il porte lui aussi autour du cou, et m’adresse un sourire plus franc. Il me fait comprendre que tout ira bien, que je vivrai. Il me fait signe d’abaisser les mains ; la tension retombe, je souris.
Le soldat allemand ramasse mes armes, puis s’éloigne, me laissant derrière lui, vivant. Quelques mètres plus loin, je l’appelle ; il se retourne. Je joins les mains en signe de prière et les tends vers lui, lui signifiant ainsi que je prierai pour lui. Et je l’ai fait.»
C’est une histoire poignante, au cœur de l’horreur de la guerre, entre deux hommes que tout oppose, sauf leur foi chrétienne. Deux croyants qui se rencontrent dans une situation improbable, où l’un aurait dû ôter la vie de l’autre. Le soldat allemand a choisi de préserver la vie de son ennemi – chrétien comme lui – au-dessus de son devoir militaire, qui lui aurait ordonné de l’éliminer.
Après cette rencontre inattendue, John n’a pas été abattu. Mieux : il a survécu au conflit et a vécu jusqu’à un âge avancé. Il est cependant resté dans l’ignorance du sort de cet Allemand, se demandant si celui qui l’avait épargné avait lui-même survécu à la guerre.
Source inconnue, texte sauvegardé et traduit en français pour publication sur cette page.
Photographie : Image d’illustration créée par la magie de l’IA
Ma conclusion
Cette histoire est intéressante, car elle montre que même dans les pires circonstances, il peut subsister une place pour la reconnaissance de la valeur de la vie humaine. Il a survécu parce qu’il portait une croix autour du cou. Cela peut sembler étrange, mais il arrive que des croyances ou des intérêts communs créent une forme de synergie entre des hommes, même ennemis.
Ici, nous avons deux croyants qui se sont reconnus l’un dans l’autre, et le soldat allemand, se retrouvant en quelque sorte dans son adversaire, a choisi de lui laisser la vie sauve, alors même que son devoir militaire lui dictait de l’abattre.
Ce récit illustre que, même dans la brutalité de la guerre, des gestes de compréhension mutuelle peuvent surgir, désobéissant aux ordres et aux logiques du conflit. Et moi, je trouve beau qu’un homme puisse garder intact son libre arbitre, même face à un ennemi, c’est encourageant pour l’espèce humaine, surtout en tant de guerre ou la vie a bien peu de valeur.
Par Alain Schenkels

10 comments