Marie-Louise Henin : l’héroïne clandestine de La Libre Belgique décapitée le 9 juin 1944

MORTE POUR LA PATRIE

  • Née le 9 décembre 1898 à Marche-en-Famenne, Belgique
  • Arrestation le 4 novembre 1941 à son domicile au 58 de la rue des Ailes à Schaerbeek
  • Condamnation : condamnée à mort pour haute trahison le 6 janvier 1944
  • Exécutée le 9 juin 1944 à Berlin à l’âge de 45 ans
  • WWII : Résistante
  • Profession : Dentiste
  • Type de mort si précisé : décapitation

Marie-Louise Henin a été exécutée par décapitation le 9 juin 1944 à la prison de Plötzensee à Berlin. Figure emblématique de la Résistance belge durant la Seconde Guerre mondiale, elle a joué un rôle déterminant au sein du réseau clandestin de La Libre Belgique.

Le 8 janvier 1944, face à un officier allemand qui lui demandait la raison de sa présence, elle répondit sans hésiter : « Parce que j’ai fidèlement servi ma patrie. — Et si vous étiez libérée, que feriez-vous ? — Je me remettrais immédiatement au service de mon pays. »

Marie-Louise Henin fut reconnue pour avoir mené de nombreuses actions contre l’occupant. Grâce à sa maîtrise de la langue allemande et aux contacts professionnels qu’elle avait su tisser, elle parvenait à acheminer ses journaux clandestins sous les yeux mêmes de l’ennemi, utilisant parfois même des véhicules militaires. Rapidement, elle intégra les réseaux de résistance.

Chaque jour, elle transmettait aux mouvements de résistance une multitude de renseignements, recueillis au fil de ses tournées à vélo ou grâce à des informations fournies par ses amis. Au fil des mois, tandis que l’Angleterre subissait les bombardements du « Blitz », la BBC diffusait à Bruxelles le sinistre écho des attaques sur Londres et Coventry. Sous le pseudonyme « Colas », Marie-Louise Henin réussit à transmettre de précieux renseignements au service Zéro, lesquels, relayés à nos alliés britanniques, leur furent d’une grande utilité. Elle devint ainsi l’une des agents les plus précieuses dès les premières heures de la Résistance.

Dans ses mémoires, Louise de Landsheere lui rend hommage en affirmant : « Nous ne pouvons que nous incliner devant cette héroïne nationale, dont le nom s’inscrira dans l’histoire aux côtés de Gabrielle Petit et d’Édith Cavell. » Aujourd’hui, une rue de Marche-en-Famenne porte son nom : la rue Marie-Louise Hénin.

Condamnée à mort pour haute trahison le 6 janvier 1944, Marie-Louise Henin est exécutée par décapitation le 9 juin 1944 à la prison de Plötzensee à Berlin, trois jours après le débarquement Allié en Normandie.

Marie-Louise-Henin-nee-en-1898-et-executee-par-decapitation-le-9-juin-1944-a-la-Prison-de-Plotzensee-a-Berlin Marie-Louise Henin : l’héroïne clandestine de La Libre Belgique décapitée le 9 juin 1944

Par Alain Schenkels

2 comments

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Stephanie

Je rends un grand hommage à cette très grande dame qui, malgré les risques, a pu aider son pays face à l’occupant. Arrêtée, emprisonnée, elle a continué à résister aux Allemands. Condamnée à mort, elle est assassinée par les nazis, décapitée.

Merci Madame pour votre courage, d’avoir aidé les alliés britanniques.

Des soldats sont morts pour nous libérer, mais votre action est tout aussi héroïque, la guerre a aussi été gagnée grâce à la résistance, grâce à des hommes et des femmes de l’ombre comme vous, Madame.

Avec tout mon respect,
Stéphanie Dumonceau

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Daniel BAUER

Je tiens à exprimer ma profonde tristesse face à cet acte ignoble commis par les miens.
Tuer un soldat ennemi armé est normal dans une guerre, tuer un soldat capturé est un crime. Mais tuer un(e) civi(e) même résistante c’est un crime odieux. La décapitation de cette femme est un crime, j’exprime mes sincères regrets face à ces agissements des nazis. Ce ne sont pas les soldats Allemands qui en sont responsables, mais bien le régime nazi, ne l’oublions pas.

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