Le lieutenant Paul Rogez grièvement blessé par une balle dans la mâchoire, Paris 25 août 1944

Le 25 août 1944, à Paris, le lieutenant Paul Rogez, (chef du char Sherman M4A3 105 mm n° 53 « Coutances » du 4e escadron du 12e régiment de cuirassiers de la 2e DB), lance une attaque contre un blockhaus lourdement fortifié devant l’École militaire, dans le cadre des combats de rue et des opérations de libération menées par la Résistance et les forces régulières françaises.

La fumée gênant sa visibilité, il sort de sa tourelle pour évaluer lui-même l’efficacité de ses tirs et permettre à l’infanterie d’avancer. À ce moment précis, une balle allemande, probablement tirée par un tireur embusqué, le frappe, lui brisant la mâchoire (mutilation du visage par fracture de la branche horizontale gauche du maxillaire inférieur).

Le-lieutenant-Paul-Rogez-grievement-blesse-par-une-balle-dans-la-machoire-Paris-25-aout-1944 Le lieutenant Paul Rogez grièvement blessé par une balle dans la mâchoire, Paris 25 août 1944

Malgré la gravité de cette blessure de guerre, il survit, échappant de peu à la mort. Ce type de blessure cause des dommages considérables, mais avec des soins rapides, les soldats en réchappent généralement. Le lieutenant Paul Rogez doit cependant subir d’importantes interventions chirurgicales.

Malgré sa blessure grave, le lieutenant Rogez a fait preuve d’un courage et d’une détermination remarquables, à l’image des soldats de la 2e DB. Il n’a pas hésité à se mettre en danger pour guider les tirs, ce qui a permis à l’infanterie d’avancer face à un ennemi bien retranché.

Son engagement, jusqu’au bout, montre à quel point ces hommes étaient prêts à tout pour libérer Paris. Son histoire est un bel exemple de la bravoure et du sens du sacrifice qui ont permis de repousser l’occupant.

Survivre à une blessure de guerre est vraiment une question de chance. Si la balle s’était placée vers son oreille, sa tempe, ou plus bas dans sa gorge, cet homme serait mort…

Par Alain Schenkels