La reddition à El-Alamein en novembre 1942 d’un soldat Italien – Histoire et combat de cette bataille

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Collection the Library of Congress, Washington

Un soldat italien, les mains en l’air, se rend aux Alliés en novembre 1942, lors de la seconde bataille d’El-Alamein. À travers cette image, c’est tout un pan de la guerre du désert qui resurgit, un moment charnière où la supériorité alliée force les troupes italo-allemandes à battre en retraite.

Le visage de ce soldat, marqué par la fatigue et la résignation, reflète le sort de milliers d’autres hommes. Près de 30 000 soldats de l’Axe se sont rendus à une armée alliée qui rassemblait plus de 200 000 hommes – un chiffre qui témoigne du déséquilibre des forces et du désarroi régnant chez les défenseurs de l’Axe.

Cet homme a survécu, contrairement à plus de 20 000 de ses camarades, tués avant la fin de cette bataille. L’image de sa reddition témoigne à la fois de la violence extrême du conflit et de la fin brutale de l’avancée italo-allemande en Afrique du Nord, victoire marquante des Alliés.

La bataille d’El-Alamein s’est déroulée en deux temps : d’abord durant l’été, puis à l’automne 1942, sous le commandement du célèbre général Rommel pour l’Axe et du général Montgomery pour les Alliés. La supériorité en hommes et en matériel, conjuguée à l’habileté stratégique alliée, a fini par briser la résistance des troupes ennemies et entraîner leur repli vers l’Italie.

Le geste de ce soldat, comme celui de milliers d’autres, symbolise le basculement de la guerre. La déroute de l’Axe à El-Alamein a ouvert la voie à la reconquête de la Libye et de la Tunisie, affaiblissant durablement les espoirs allemands et italiens sur ce front.

La seconde bataille d’El-Alamein : 
Histoire et déroulement des combats

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El-Alamein, soldat de l’Axe tué

Elle s’est déroulée du 23 octobre au 4 novembre 1942, en Égypte, dans le cadre de la campagne d’Afrique du Nord. Elle a opposé la 8ᵉ armée britannique, commandée par le général Bernard Montgomery, aux forces de l’Axe dirigées par le maréchal Erwin Rommel. Ce conflit a été décisif car il a marqué un point de bascule dans la guerre, mettant fin à l’avancée germano-italienne vers le canal de Suez.

Avant le déclenchement de l’offensive alliée, les deux camps ont renforcé leurs dispositifs. Montgomery disposait d’environ 200 000 hommes et plus de 1 000 chars, contre 104 000 hommes et près de 500 chars (principalement italiens) pour Rommel. Toutefois, ce dernier souffrait de pénuries chroniques de carburant, de munitions et de matériels du fait de l’efficacité du blocus britannique en Méditerranée.

Montgomery lance l’opération Lightfoot le 23 octobre 1942, commençant par un violent bombardement d’artillerie destiné à désorganiser les lignes ennemies. Son plan consiste à ouvrir deux larges couloirs à travers les champs de mines du front nord, ce qui devait permettre ensuite l’engagement massif des blindés britanniques. Parallèlement, des opérations de diversion sont menées sur d’autres secteurs pour tromper les forces de l’Axe.

Les premières 48 heures voient des progrès difficiles, l’avancée butant sur la résistance acharnée et les champs de mines. Néanmoins, l’infanterie, soutenue par l’artillerie et l’aviation alliées, finit par créer des brèches, permettant aux tanks de percer plus au centre.

Les combats deviennent particulièrement féroces à partir de la fin octobre. Les pertes en hommes et en matériel sont sévères des deux côtés : on estime que plus de 330 chars et plus de 110 canons furent détruits rien que pour les Alliés, tandis que l’Axe perdit entre 330 et 450 chars, et plus de mille canons de diverses catégories.

Au Sud, la division blindée Ariete et le XXᵉ corps italien sont anéantis ou capturés, alors que les blindés britanniques, mieux ravitaillés et plus nombreux, progressent. L’aviation alliée assure une supériorité certaine, entravant la mobilité de l’Afrika Korps et causant des ravages sur les colonnes ennemies en retraite.

Devant l’enfoncement de ses lignes, Rommel ordonne finalement la retraite le 4 novembre. Faiblement motorisées et manquant de moyens pour fuir rapidement, de nombreuses unités de l’Axe sont capturées.

Pertes alliées et ennemies :

  • Côté alliés : 4 710 hommes sont tués (en ce compris les disparus), 8 950 autres sont blessés
  • Côté allemand et italien : 20 000 hommes sont tués et 30 000 autres capturés

Ces chiffres démontrent une écrasante victoire alliée sur les forces de l’Axe
La seconde bataille d’El-Alamein demeure l’une des victoires alliées les plus emblématiques et un tournant de la Seconde Guerre mondiale en Méditerranée et en Afrique du Nord

Par Alain Schenkels