Grièvement blessé, le sergent-chef George Peterson élimine 11 allemands avant de mourir, à l’âge de 32 ans

Le sergent-chef (S/SGT) George Peterson est tué au combat en Allemagne le 30 mars 1945 près d’Eisern, en Allemagne, alors qu’il servait au sein de la compagnie K, 18e régiment d’infanterie, 1re division d’infanterie, il avait 32 ans…
Né le 28 mai 1912 à Brooklyn, New York, George Peterson s’est enrôlé dans l’armée américaine en 1933.
La citation de la Médaille d’honneur de Peterson se lit comme suit:
« Il était sergent de section par intérim au sein de la compagnie K, près d’Eisern, en Allemagne. Lorsque sa compagnie a rencontré un bataillon ennemi et a essuyé des tirs nourris d’armes légères, de mitrailleuses et de mortiers, la 2e section a reçu pour mission de flanquer les positions ennemies tandis que les unités restantes attaquaient de front.
Le sergent-chef Peterson a rampé et s’est traîné jusqu’à une position en tête et a fait signe à la 2e section de le suivre. Un obus de mortier est tombé à proximité et l’a grièvement blessé aux jambes, mais, bien qu’il saignât et souffrît de douleurs intenses, il a refusé de se retirer et a continué d’avancer.
Deux mitrailleuses ennemies sont entrées en action à courte portée. Bravant ces tirs rasants, il a rampé régulièrement vers les armes et s’est frayé un chemin seul jusqu’à un fossé peu profond où, malgré la pluie de balles, il s’est mis à genoux et a lancé une grenade dans le nid de mitrailleuse le plus proche, réduisant l’arme au silence et tuant les 4 Allemands.
La deuxième arme a immédiatement été tournée vers lui, mais il a calmement et délibérément lancé une deuxième grenade qui a secoué la position et tué les 4 autres soldats Allemands qui l’occupaient. Alors qu’il continuait d’avancer, il a été repéré par un fusilier ennemi, qui lui a tiré une balle dans le bras. Inébranlable, il a rampé sur une vingtaine de mètres jusqu’à ce qu’une troisième mitrailleuse ouvre le feu sur lui.
Par un effort presque surhumain, affaibli par la perte de sang et souffrant de grandes douleurs, il s’est de nouveau mis à genoux et a tiré une grenade avec son fusil, tuant 3 Allemands supplémentaires et forçant le dernier à fuir. Le premier objectif étant atteint, il est soigné par le secouriste de la compagnie lorsqu’il observe l’un de ses hommes de poste avancé grièvement blessé par une explosion de mortier. Il s’est arraché des mains du secouriste et a commencé à ramper pour aider son camarade, qu’il avait presque atteint lorsqu’il a été tué par une balle ennemie.
Le sergent-chef Peterson, par ses actions courageuses et intrépides, son esprit combatif implacable et son initiative remarquable, a réduit au silence 3 mitrailleuses ennemies et abattu 11 Allemands alors qu’il souffrait de graves blessures, permettant à sa compagnie d’avancer avec un minimum de pertes. »
Olivier Guyard