1941, Kiev : L’anéantissement d’un équipage de char russe par une mitrailleuse allemande

La bataille de Kiev, qui s’est déroulée du 23 août au 26 septembre 1941, fut l’une des plus grandes et des plus sanglantes batailles de l’opération Barbarossa, l’invasion de l’Union soviétique par l’Allemagne nazie. Des centaines de milliers de soldats soviétiques furent encerclés et capturés, entraînant des pertes humaines considérables.

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En septembre 1941, dans les rues détruites de Kiev, un char T-34 reste à l’arrêt après avoir été touché par un obus allemand. À l’intérieur, de jeunes soldats soviétiques, bloqués et effrayés, comprennent que la situation est désespérée. Autour d’eux, la bataille continue avec des tirs, des explosions et des cris. Les soldats allemands, sans pitié, ont encerclé la zone et tirent avec leurs mitrailleuses.

Les membres de l’équipage sortent du char un par un, espérant s’en sortir. Mais aucune issue n’est possible. Chacun est abattu par les tirs allemands et meurt sur le char. Leurs corps montrent la violence du conflit. À cet endroit de Kiev, il ne reste plus d’espoir, seulement des hommes abattus à l’ennemi.

Il est difficile de voir un aspect moins négatif à une mort aussi brutale. Pourtant, dans cette guerre où la destruction était la règle, mourir sur le champ de bataille a pu épargner à ces soldats des souffrances encore plus grandes. Les soldats faits prisonniers étaient souvent confrontés à des conditions très dures : manque de nourriture, travaux forcés, exécutions rapides. Les Allemands capturés par les Soviétiques subissaient aussi des traitements très violents et de nombreuses exécutions. Sur le front de l’Est, la Convention de Genève n’était pas respectée et les deux camps commettaient des actes atroces.

Pour ces soldats, la mort au combat a peut-être évité les pires souffrances de la captivité, qui signifiait souvent une longue agonie. Même si cela reste une fin tragique, dans ce contexte précis, il est possible de penser que mourir ainsi a été une forme d’échappatoire, sans pour autant oublier la gravité de leur sort.

A noter que dans leur malheur, ces soldats ont eu la « chance » de ne pas mourir brûlé vif dans leur char, mitraillé ils ont bénéficié d’une mort plus rapide et bien moins cruelle, bien que le résultat final reste tout aussi tragique.

Pavel Obstratov