Brigade Piron – Hommage

La Brigade Piron est une unité belgo luxembourgeoise qui participa à la bataille de Normandie et à la libération de la Belgique et des Pays-Bas aux côtés des armées alliées pendant la seconde guerre mondiale.
Les origines de la brigade Piron se trouvent dès 1940, parmi les militaires belges qui sont parvenus à se réfugier en Grande-Bretagne en compagnie du gouvernement belge d’Hubert Pierlot et Paul-Henri Spaak en exil à Londres. Un commandement du Camp Militaire Belge de regroupement, sous la direction du lieutenant-général Baron van Strydonk de Burkel, est créé en Grande-Bretagne, à Tenby, le 25 mai 1940, trois jours avant la capitulation de la Belgique.
Le lieutenant général van Strydonk devient commandant des Forces Belges de Grande-Bretagne en juin 1940 et, le même mois, le ministre Jaspar appelle tous les Belges à le rejoindre en Grande-Bretagne pour continuer le combat.
Fin juillet 1940, on trouve 462 hommes dans les Forces Belges de Grande-Bretagne. L’arrivée de nombreux Belges permet la création de plusieurs unités militaires terrestres. Les troupes sont entraînées en Grande-Bretagne et au Canada, et l’année 1942 voit l’arrivée en Écosse du major Jean-Baptiste Piron, qui entre rapidement dans l’état-major des forces terrestres, et reçoit la mission de parfaire l’entraînement de ces troupes.
Les Forces Belges de Grande-Bretagne sont officiellement mises à la disposition des alliés le 4 juin 1942, et la fin de l’année voit la restructuration des forces terrestres avec la création du Premier Groupement Belge mieux connu sous l’appellation 1st Belgian Group, placé sous le commandement du major Piron, promu lieutenant-colonel en avril 1943.
Ce groupement de la taille d’un bataillon, est conçu comme une infanterie mécanisée autonome avec son génie, son artillerie et son escadron de blindés de reconnaissance. L’entraînement des troupes se poursuit en 1943 et des exercices de débarquement sont effectués début 1944.

Une unité luxembourgeoise de 70 volontaires est affectée en mars à la brigade qui devient donc belgo-luxembourgeoise (43 nouveaux volontaires luxembourgeois rejoignent la brigade enseptembre 1944). En raison de l’appel aux Belges du monde entier, on y parle trente-trois langues. Une force plus importante aurait pu être formée avec les milliers de Belges qui combattaient au sein des armées alliées et dans la Légion étrangère française.
Plusieurs des officiers belges de la campagne victorieuse d’Abyssinie ont d’ailleurs rejoint l’Angleterre pour pouvoir continuer la lutte en Europe. D’autre part, des commandos et des parachutistes composés de belges et d’anglais ont opéré en Yougoslavie, en Belgique et aux Pays-Bas (et plus d’une centaine d’aviateurs belges ont participé aux opérations de la R.A.F. depuis 1940).
Le 1st Belgian Group en Normandie

Lors de la Campagne de Normandie, 27 soldats de la Brigade Piron sont tués
Le débarquement du 6 juin 1944 se déroule sans le Groupement belge, à la grande déception des 2 200 hommes qui le composent, mais les Britanniques préfèrent les réserver pour la libération de la Belgique. Le colonel Piron fait pression sur le gouvernement belge en exil, qui lui-même sollicite le gouvernement britannique pour faire envoyer les troupes belges au front, le moral de ces troupes déclinant sérieusement.
Le 29 juillet, le Groupement belge reçoit l’ordre de se tenir prêt à faire mouvement vers Tilbury pour y embarquer à bord de quatre Liberty ships. Les premières unités arrivent le 30 juillet en Normandie, mais le gros de la troupe arrive à Arromanches et Courseulles le 8 août avant la fin de la bataille de Normandie. Le groupement est placé sous le commandement de la 6e division aéroportée britannique du général-major Gale, qui dépend de la 1re Armée canadienne. Jean-Baptiste Piron prend contact avec l’état-major britannique, et le Groupement belge reçoit son baptême du feu le 9 août.
Les troupes belges passent à l’attaque le 17 août, dans le cadre de l’opération Paddle, en compagnie des troupes britanniques et néerlandaises. Franceville est occupée dans la soirée et officiellement libérée le lendemain; Varaville est à son tour libérée le 20 août. Les blindés se séparent de l’infanterie et partent avec les Britanniques. Dives-sur-Mer et Cabourg sont prises le matin du 21 août, puis Houlgate dans l’après-midi, Blonville-sur-Mer, Villers-sur-Mer et Deauville le 22 août, puis Trouville-sur-Mer et Honfleur le 24.
Les blindés rejoignent le reste du groupement le 26 août à Conteville et Foulbec, jour où il passe sous le commandement de la 49e division britannique. Le 29 août, traversée de la Seine etmarche sur Le Havre le sur lendemain. L’attaque est sur le point de commencer quand l’unité est subitement retirée du front.
Le 2 septembre ordre est donné d’arriver le plus vite possible à Bruxelles, l’état-major britannique ayant l’intention de prendre la capitale le lendemain. Les troupes belges passent la frontière le 3 septembre après avoir roulé toute la nuit, et entre dans Bruxelles le lendemain. Le passage des Belges en Normandie, sur la Côte Fleurie, a laissé de nombreuses traces (stèles commémoratives, noms de voiries, tombes) et une mémoire encore vivante.
Soldats allemands capturés par la Brigade Piron à Cabourg :

Le 1st Belgian Group en Belgique et aux Pays-Bas
Les Belges entrent en Belgique le 3 septembre par Rongy et arrivent à Bruxelles le 4 septembre. Au cours de leur progression en Belgique, la population, incrédule à l’idée d’êtres libérée par des compatriotes, les prend parfois pour des Canadiens francophones.
Une anecdote : des cadreurs belges qui accompagnaient les troupes alliées se trouvèrent soudain en pointe (imprudemment, car la Wehrmacht n’était pas loin), alors qu’ils roulaient sur la « chaussée de Mons ». Passant en face du laboratoire cinématographique Labor Ciné situé à l’entrée de la commune bruxelloise d’Anderlecht, que certains d’entre eux connaissaient pour en avoir été les clients avant la guerre, l’idée leur vint d’y entrer. Or, le laboratoire avait été réquisitionné par l’armée allemande qui, peu auparavant, y avait encore fait développer des négatifs. Et c’est dans les bains de développement qui avaient reçu les dernières images allemandes de l’occupation de la Belgique que furent développées quelques-unes des premières images de la libération du pays tournées par des cadreurs belges.
Le groupement belge libère d’autres villes et entre aux Pays-Bas le 22 septembre, pendant que des éléments motorisés de l’armée belge en voie de reconstitution libèrent une partie du Limbourg et Maaseik. La campagne de Hollande dure jusqu’au 17 novembre, date à laquelle le groupement est relevée du front et part au repos à Louvain.
Dans cette ville, les effectifs sont portés à ceux d’une brigade d’infanterie à trois bataillons par l’incorporation de 2 400 volontaires. Le 1st Belgian Group devient alors la Première Brigade d’infanterie. Mais cette nouvelle brigade perd son caractère d’unité intégrée avec le départ de ses blindés, de son artillerie et de son génie.
Ensuite, c’est le retour aux Pays-Bas entre le 11 avril 1945 et début mai 1945. Dans la petite ville néerlandaise de Thorn, un pont porte son nom en honneur de sa libération le 25 septembre 1944.
Un des sept soldats de la Brigade Piron mort en Belgique :
Guillaume Servais Bartholomé DEBEFVE, tué par un tireur embusqué le 11 septembre 1944

Lors de la Campagne de Belgique, sont tués les militaires de la Brigade Piron André MARISSAL 1917-1944, Lucien SIMOEN 1920-1944, Louis GOETZ 1921-1944, Frans ROMBAUTS 1921-1944, Joseph VAN OPPENS 1921-1944, Carlos MARTIN 1921-1944, Guillaume DEBEFVE 1922-1944 et Marcel BENOOT 1923-1944, 48 autres soldats perdront la vie durant la Campagne de Hollande.
La 1st Belgian Brigade en Allemagne occupée
À partir du 20 mai 1945 la Première Brigade d’infanterie occupe en Rhénanie-du-Nord-Westphalie un secteur de la zone britannique, et ce jusqu’au 15 décembre 1945.
Au total 40 soldats de la Brigade Piron y perdront la vie en service commandé (tués en manoeuvre, accidents de roulage, arme à feu, ferroviaire etc., maladies, blessures diverses).
Effectifs : Au total, il est dénombré approximativement 5 000 militaires belges s’étant engagés dans la Brigade Piron, 179 d’entre eux sont recensés morts durant la guerre.
N’oublions pas les très nombreux blessés tel que le soldat Maurice DELSTANCHE
Volontaire de guerre Brigade Piron 0903. Unité Motorisée, août 1944, campagne de Normandie (Blessé grièvement)

« Le 20 août 1944 en fin d’après-midi, lors de la progression sur la route côtière entre Le Hôme et Cabourg, le Lloyd Carrier du Sergent Van den Plas saute sur une « tellermine », se retourne et prend feu. Grièvement blessés et brûlés, les 4 membres de l’équipage (Sergent VAN DEN PLAS, Soldats DELSTANCHE, CLAESSENS et MASSONNET) sont soignés par le capitaine médecin britannique Richard REES (195 Airlanding Fied Ambulance).
Sur ces 4 hommes, trois sont tués et un blessé à vie. Le Sergent VAN DEN PLAS meurt le jour même. MASSONNET décède le 22 et CLAESSENS le 25 août.
Le chauffeur du véhicule, le soldat Maurice DELSTANCHE est sauvé, mais brûlé au troisième degré sur une grande partie du corps, il accusera de très graves séquelles durant toute sa vie.
Témoignage d’André DIVRY
(Source Brigade Piron)
Les témoignages des rescapés de guerre, qu’ils soient militaires ou civils, constituent des sources d’information inestimables pour notre devoir de mémoire. Au-delà des récits historiques conventionnels, leur expérience directe de la guerre offre une perspective plus approfondie sur la réalité du terrain. En cela, j’apprécie énormément les histoires de soldats et de résistants, ainsi que la lecture de leurs mémoires de guerre. Ce soldat de la brigade Piron raconte, à sa manière, son quotidien dans l’enfer de la guerre. Cela nous permet de mieux appréhender ce que vivaient ces hommes : une manière, en quelque sorte, de les accompagner dans leurs vies et parfois dans leurs morts. Nous leur devons énormément ; publier ces témoignages est la meilleure manière de les faire vivre éternellement.
Normandie, 21 août 1944 – L’attaque d’Auberville
Arrivée dans la journée à HOULGATE. Je m’assieds sur une barre en face de la Mairie. Nous sommes fatigués avec notre barda, équipement complet que nous transportons depuis les avants postes du château d’Amberville, pelle, petit sac à dos avec 1 boîte de 48 cartouches de réserve pour le Bren, 2 grenades Mills, 1 phosphore, 2 bandes de cartouches supplémentaires.
En ce qui me concerne, le fusil de sniper pèse environ 6 kg avec la lunette plus une paire de jumelles.
Après un certain moment de repos, rassemblement. Nous partons en colonne de sections de chaque côté de la route. Nous marchons tout en observant notre gauche, car si les boches se trouvent sur les hauteurs, il y aura de la casse chez nous. Rien ne se passe, nous continuons notre chemin.
Arrivés à un carrefour, nous rencontrons des civils, ceux-ci expliquent quelque chose au Lieutenant SCHMITZ. Je n’assiste pas aux conciliabules car Roger EGGERICKX m’envois m’installer en tant que sniper à plus de 50 mètres pour surveiller notre droite, principalement la ferme qui se trouve à plus de 200 mètres.
De ma position, je remarque qu’une section prend à gauche du carrefour, dirigée par le Lt SCHMITZ. Quelques instants plus tard, Roger EGERICKX vient me dire de monter environ 100 mètres, de faire attention devant et à droite, vers l’arrière.
Toujours de ma position, en regardant vers la gauche, je vois la section qui avait pris à gauche du carrefour, venir se déployer en tirailleur dans un des vergers qui se trouve à gauche de la route.
Je remarque aussi que Joseph DEFAWE et Charles GILSOUL passent la clôture pour revenir sur le chemin qui est encaissé. Vu le vallonnement du terrain, ils disparaissent de ma vue. Et le combat s’engage, Bren, Sten, Spandau 34, grenades…
Je regarde vers l’arrière à droite, je vois 3 boches venant dans ma direction. Veulent-ils rejoindre leur position ou nous prennent-ils à revers ? Question sans réponse, … ils sont morts !
Cela tire toujours sur ma gauche. Notre Bren s’arrête après quelques instants, reprend son tir, s’arrête à nouveau pour recommencer à tirer. J’entends quelqu’un qui pleure et appelle…
Cela tire à environ 200 mètres devant moi, Bren, Grenades, MG34. J’ignore ce qui se passe, mais ça crache. Du côté de notre section, la bagarre diminue. Regardant vers la gauche, j’aperçois 3 militaires sur la route. Un est recouvert d’une cape blanche avec une croix rouge sur le dos et sur la poitrine. Il tenait à bout de bras, le christ, c’était notre aumônier, qui sera blessé au cours de l’action, il était accompagné de Louis DEBROUWER ET Willem ROMANUS, nos brancardiers. Des Héros messieurs, des héros ! Car cela tire toujours.
Ils vont pour donner l’extrême onction et éventuellement soigner des blessés. Ils ramènent Jean-Baptiste DE BROECK, très grièvement touché à la face, l’épaule et la partie du côté droit de la poitrine. Il sera transporté vers HOULGATE sur un tombeau tiré par un cheval. Il décèdera quelques instants plus tard.
Vers 3Hr00, arrive un peloton d’assaut dont faisait partie Henri DRION (3ème Unité motorisée, 4ème Pl d’Assaut), celui-ci m’a demandé ce qui s’était passé.
Vers 4Hr00, le Lt SCHMITZ ayant réorganisé le peloton a donné comme directive à Théo HENDRICKX de récupérer les Stens. Théo m’a demandé de l’accompagner.
La première Sten appartenant au Caporal Marcel BETBEZE était inutilisable, touchée par balles et éclats de grenades.
La seconde Sten du 1er Sergent HIPPOLYTE DE GROOTE était intacte, détail macabre, une grenade avait explosé à côté de lui, sa cervelle était répandue sur sa Sten. Crispé sur son arme, celui-ci avait vidé son chargeur complet avant de mourir. Ses doigts étaient tellement crispés que Théo a du les casser pour récupérer l’arme.
Quelques heures plus tard, nous avons continué notre route pour arriver à un endroit qui n’était autre que le carrefour d’Auberville et rencontrer les gars du Lieutenant JACOBS (3eme Pl d’Assaut). Je savais maintenant qui s’était bagarré devant moi pendant que notre section attaquait. Je pense que Jean MAITREJEAN a été blessé à ce carrefour.
Quelques années plus tard, je me suis rendu avec ma famille pour leur montrer l’emplacement de cette attaque. Je montrais à ma famille les impacts des balles dans les arbres fruitiers, quand une dame me demanda si je cherchais quelque chose sur la guerre. Vu ma réponse affirmative, elle me dit qu’elle avait toujours les casques de mes amis. Il ne m’était malheureusement pas possible de les prendre dans ma voiture, manque de place. Elle me signala que, 6 mois après notre départ, on avait encore retrouvé 1 boche dans la mare.
Je suis retourné quelques années plus tard, accompagné de mon neveu, dans l’intention de récupérer les casques de mes frères d’armes pour en faire un cadeau au musée du Bataillon Libération. Malheureusement, la dame s’en était débarrassés, mais elle m’a offert un casque ennemi en assez bon état.
Voilà Messieurs, le récit du déroulement de l’attaque de cette position d’Auberville, vécue par l’un des participants du 5ème Peloton d’Assaut de la 1ère Unité.
Questions posées à Joseph DEFAWE :
Que s’était-il passé avec son Bren ?
Enrayage d’une balle du MG34 dans le chargeur, d’où plus d’alimentation ?
Enrayage d’une balle dans le cache-flammes ?
Heureusement me dit-il que Charles GILSOUL était un gars discipliné au combat, il portait toujours avec lui en plus de son barda, les 24 chargeurs et le canon de réserve du Bren.
Qui avait-on entendu pleurer ? Il s’agissait de Pierre (Germain) GURHEM. Celui-ci était mort agenouillé, la face contre terre à quelques mètres des positions ennemies, une grenade Mills dans la main gauche et son fusil dans la main droite.
7 tués sur les 12 participants. C’était le pain quotidien des gars des Pelotons d’Assaut.

Hommage à ces hommes – volontaires de guerre – qui ont sacrifié leurs vies pour notre liberté !
Chacun de ces soldats nous a offert son bien le plus précieux, sa vie, pour que nous puissions vivre libre et en sécurité, n’oublions jamais l’histoire de ces hommes, leurs souffrances, leurs morts. Pensons aussi aux nombreux blessés parfois à vie et aux prisonniers de guerre.
Gloire à ces hommes et à tous les combattants militaires ou civils qui sont morts pour nous libérer du nazisme !

Quelques soldats blessés au combat
Soldat BASSINE Emile 1923-XXXX, blessé le 15 août 1944

Soldat AERDEN Maurice 1922-1993, blessé le 16 août 1944

Caporal BADTS Edouard 1921-2009, blessé le 26 août 1944 par un éclat d’obus de mortier, il est paralysé du bras droit

Soldat BOGAERTS René 1923-XXXX, blessé le 26 août 1944

Soldat BLAVIER Fernand 1920-1979, blessé le 30 août 1944

Soldat BISSOT Henri XXXX-XXXX, blessé le 6 octobre 1944

Premier soldat BEQUET Georges 1924-XXXX, blessé le 18 octobre 1944

Soldat BAUWENS Robert 1925-XXXX, blessé le 1er novembre 1944

Sergent BEYEN Robert 1921-1968, blessé le 11 novembre 1944

Prisonnier de guerre :
Soldat BOECKX Alfons 1921-XXXX, capturé par les Allemands à Santfort (canal de Wessem), transféré au camp de prisonniers à Fallingbostel (Allemagne), il a été libéré en mai 1945 par les Alliés

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Ma famille dans la brigade Piron
Trois hommes, trois destins
Mon oncle et parrain Jacques Bilteryst, volontaire de guerre brigade Piron

- Naissance : le 15 mars 1927 (mardi) à Bruxelles
- Décès : le 16 décembre 2020 (mercredi) à Uccle, 1180, BELGIQUE, à l’âge de 93 ans
- Inhumation : le le 23 décembre 2020 (mercredi) – Ixelles, 1050, Bruxelles, BELGIQUE (Cimetière d’Ixelles, carré militaire)
- Profession : Administrateur de sociétés.
- WWII : Résistant MNB – Volontaire de guerre Brigade Piron matricule 11822. 1er Bataillon
Parents
- Louis Alfred Ghislain BILTERYST 1888-1953
- Germaine Catherine ANDRE 1895-ca 1974
Informations complémentaires :
Âgé de seulement 17 ans, il part sans rien dire en laissant une lettre à l’attention de ses parents sur la table du salon pour rejoindre l’Angleterre via un réseau bien organisé. Il arrive à Londres ou il ment sur son âge et est formé au combat, il intègre la Brigade Piron en tant que soldat. Lorsque enfin la Brigade Piron entre dans la bataille, il est envoyé sur le front pour la Campagne de Hollande, puis l’Occupation de l’Allemagne.

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STEVENS Guy Albert Eugene Telesphore 1924-1944, volontaire de guerre brigade Piron (Tué)

Affiliation généalogique via ma grand-mère maternelle (Van Cauter)
- Né le 25 juillet 1924 (vendredi) à Meerbeke, 9402, BELGIQU
- Tué le 1er novembre 1944 (mercredi), à Thorn (Pays-Bas) lors d’une patrouille dans la Baasstraat à l’âge de 20 ans
- Inhumé à Leopoldsburg, Limburg, Belgique
- WWII : Volontaire de guerre Brigade Piron matricule 1146 1ère Unité Motorisée – Recce, chauffeur-mécanicien de la scout section Carriers
- Profession (civil) : Etudiant
Parents
- Telesphorus Franciscus Fernandus Théo STEVENS 1886-
- Lydie VAN CAUTER 1885-
Informations complémentaires :
Entré comme volontaire de guerre dans la Brigade Piron, il effectue son baptême du feu aux Pays-Bas lors de la Campagne de Hollande.
Hélas, après quelques missions, il est tué par balles à 2 kilomètres à vol d’oiseau de la frontière belge.
Citation : « Soldat de la section reconnaissance, exemple de calme et de courage en toutes circonstances. Tué en patrouille devant Thorn (Hollande) ».
La mort de mon copain Guy Stevens
Extrait « Au hasard d’une guerre » par Roger Destrebecq, Histoire vécue 1939-1945.
Permission terminée, je retournais rejoindre mes camarades, toujours au front en Hollande. Le train stoppait dans la petite gare du Limbourg où je devais retrouver deux ou trois Belges qui, comme moi, avaient passé leur congé en Angleterre et qui, comme moi, retrouvaient l’ambiance triste et morose de l’arrière-front. Une heure après, j’étais à nouveau dans le secteur de ma compagnie, où trouver ma section, la nuit, n’était pas facile : nous changions souvent d’emplacement.
Je poussais enfin la porte d’une maison abandonnée où, sur le sol, dormaient mes camarades qui n’étaient pas en service. Le premier que je voulais revoir était Stevens, j’avais hâte de lui raconter ma permission, mais j’eus beau regarder, il n’était pas à l’intérieur.
Je réveillais un autre qui, lui, en m’apercevant, me dit :
« Ah ! Destrebecq. Tu es revenu, ton congé s’est bien passé ? » – « Très bien merci ; mais où est Stevens, il est en patrouille ? »
L’autre qui savait que cela allait me faire de la peine éprouva des difficultés à me dire : « Non, il a été tué le lendemain de ton départ. »

Le choc fut immense, je ne parvenais pas à réaliser qu’un garçon comme Stevens fût mort. Les remords s’ajouta à ma peine, c’était pour me faire plaisir, en prenant ma place dans cette patrouille, qu’il devait tomber en brave sur cette plaine désolée de Hollande.
Je perdais là un camarade sincère et dévoué, plus qu’un frère. Son souvenir et la douleur de sa mère (Lydie VAN CAUTER), que je rencontrais quelques fois après la guerre, hantaient bien souvent mes nuits. Il repose maintenant au cimetière militaire de Bourg-Léopold.
Guy Stevens a été tué le 1 novembre 1944, il avait à peine 20 ans.
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Louis VERSCHUEREN 1924-, volontaire de guerre brigade Piron (Blessé)
- Naissance : le 31 juillet 1924 (jeudi) – Bruxelles, BELGIQUE
- Blessure : Août 1944 en Normandie
- WWII : Unité Motorisée à la brigade Piron, Soldat mat. 4157, août 1944 bataille de Normandie
Parents
- René Joseph Renaat VERSCHUEREN 1881-1942
- Franciska BERNAERTS 1885-1951
Très peu d’information sur cet homme qui était le cousin de mon beau-père, membre de la brigade Piron (camp de Miranda, Espagne), il a participé en août 1944 à la bataille de Normandie et y a été blessé (pas d’information complémentaire), n’a pas participé aux campagnes suivantes.
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Quelques ouvrages de ma collection personnelle consacrés à la brigade Piron.
Des hommes oubliés, histoire et histoires de la Brigade Piron
- Auteur : Guy WEBER, préface: Emile KRIEPS
- Éditeur : Luis Musin
- Année : 1978

Combattre avec la Brigade Piron
- Auteur : Jacques WANTY
- Éditeur : JM Collet
- Année : 1985
- Collection : Vécu par des Belges

Au Hasard d’une guerre
- Auteur : Roger DESTREBECQ
- Éditeur : Dricot
- Année : 1990

La compagnie du génie de la brigade Piron
- Auteur : Kris MICHIELS
- Éditeur : De Schorre
- Année : 2023

Bruxelles – Londres : 30.000 km
- Auteur : Alfred LIÉNARD
- Éditeur : compte d’auteur (Le livre en papier)
- Année : 2024

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53.000 volontaires belges pour en finir avec le IIIe Reich (journal Le Soir)
Le journal belge Le Soir a publié un article sur la libération de la Belgique et les 53 000 hommes qui se sont portés volontaire pour rejoindre les rangs alliés. La photo de couverture est déjà est présenté sur ce site, nous y voyons des membres de la brigade Piron à Bruxelles fêtant la libération de la ville.

Ce que l’auteur de l’article ignore, c’est que l’homme à gauche debout sur le marche pied lors de la libération de Bruxelles n’est autre que le lieutenant Gérard ROGGE qui perdra la vie sous le feu ennemi le 1 novembre 1944 aux Pays-Bas, il avait 20 ans.
Je vous invite à découvrir l’article dans le journal Le Soir dont voici un petit extrait :
En septembre 1944, la libération de Bruxelles donne à des dizaines de milliers de Belges l’envie de se battre pour leur pays et de rejoindre les rangs alliés. Dans les rues de la capitale, la Brigade Piron, qui s’est jointe in extremis aux libérateurs britanniques, a été applaudie à tout rompre. Très vite, ses rangs vont doubler, passant de 2.000 à 4.000 hommes, dont une partie va se retrouver engagée face à l’ennemi lors de la première campagne de Hollande.
Suite de l’article : cliquez ICI
Par Alain Schenkels

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