Alors que les Francofolies de Spa s’annoncent une fois encore comme l’un des temps forts de la scène musicale francophone, une polémique aussi stérile que disproportionnée vient assombrir l’esprit de fête et de partage qui en est l’ADN. La présence du chanteur franco-israélien Amir au programme a suscité des réactions d’une rare intolérance. Certains artistes, arguant de convictions politiques ou humanitaires, menacent de boycotter l’événement, voire se retirent de l’affiche. Un geste regrettable, qui trahit une confusion inquiétante entre engagement personnel et ostracisme culturel.
Amir est un artiste. Refuser de partager une scène avec lui, c’est faire passer un rejet de principe — voire une hostilité à peine voilée — avant la musique, avant l’art, avant les valeurs mêmes que défend le festival. Appeler à l’exclusion d’un chanteur sur base de ses origines ou de son simple lien présumé avec une nation ou un conflit, c’est franchir une ligne dangereuse.
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Soutien total et inconditionnel au chanteur franco-israélien Amir.
L’importation du conflit israélo-palestinien par la gauche, le centre gauche, ainsi qu’une part non négligeable des médias, ne fait qu’attiser la haine antijuive.
Ces « artistes » qui se permettent de prendre des positions politiques — souvent teintées d’antisémitisme — alors qu’il s’agit de culture et de musique, devraient être sanctionnés. Ce n’est certainement pas Amir qui doit être attaqué : s’il l’est, c’est parce qu’il est franco-israélien, et cela relève d’un antisémitisme primaire.
Alain Schenkels

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