Le parquet suédois a annoncé ce mardi avoir inculpé Osama Krayem, un ressortissant de Malmö d’origine palestinienne de 32 ans, pour crime de guerre aggravé et actes de terrorisme.

Selon Reuters, l’homme est accusé d’avoir participé au meurtre du pilote jordanien Muath al-Kasasbeh, brûlé vif dans une cage en 2014 par l’État islamique en Syrie, une exécution largement médiatisée à des fins de propagande.

Selon l’acte d’accusation, Krayem aurait contraint le pilote à entrer dans la cage et posé pour les caméras en toute connaissance de cause.

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Le parquet suédois a annoncé ce mardi avoir inculpé Osama Krayem, un ressortissant de Malmö d’origine palestinienne de 32 ans, pour crime de guerre aggravé et actes de terrorisme. @21NewsBE https://t.co/nP3GCPzRm0

— Alain Schenkels (@Aranjarrett) May 29, 2025

Complément par Alain Schenkels

Brûler volontairement un homme vivant en l’enfermant dans une cage et en plus diffuser les images en ligne pour la propagande, il n’y a pas de mot assez dure pour qualifier cet acte de barbarie, comment un être humain peut-il infliger à un autre homme pareille souffrance, c’est une ignominie.

« C’est un film brutal qui utilise le pilote comme un outil dans la machine de propagande de l’EI. Aucune autre personne n’a été traduite en justice pour cet acte et l’homme dont nous avons demandé la détention sera la première personne qui pourrait être poursuivie pour cet incident« , a déclaré lundi le procureur en chef adjoint Henrik Olin.

Avant d’être brûlé vif, al-Kassasbeh a été contraint de révéler les noms et les adresses d’un certain nombre de ses collègues de la Force aérienne royale jordanienne vivants à Al-Karak, Amman, Azraq et Ar Ramtha. Leurs noms et leurs photographies ont été affichés à la fin de la vidéo, avec une prime de 100 dinars d’or (environ 20 000$) pour chaque «pilote croisé» qui serait tué.

En 2018, la police belge identifie Osama Krayem, un suédois impliqué dans les attentats commis en 2015-2016 à Paris et Bruxelles, comme étant «l’un des auteurs actifs de l’exécution» d’al-Kassasbeh.

En 2019, les autorités irakiennes ont ratifié le verdict rendu par un tribunal d’exécuter l’ancien « wali de l’Euphrate » Saddam Omar al-Jamal pour son implication dans la mise à mort d’al-Kassasbeh.

Aucune condamnation ne pourra être à la hauteur de la monstruosité des actes commis par ce terroriste fort heureusement arrêté. Je suis contre la peine de mort, et pourtant dans le cas présent, je me pose de véritables questions s’il mérite de vivre. S’il est extradé en Irak, il devrait être exécuté.

Par Alain Schenkels