Un rapport sans précédent, fondé sur une vaste enquête IPSOS pour l’Institut Jonathas, met en lumière l’ampleur et la diversité des préjugés antisémites en Belgique. En 12 constats comme autant de 12 Travaux d’Hercule, les auteurs décrivent une situation inquiétante : ignorance, banalisation, antisionisme obsessionnel et haine politique convergent. Une « perfect storm » aux conséquences sociales et morales majeures. Démocratie et démographie se conjuguent pour s’interroger sur l’avenir des Juifs en Belgique.
Principaux enseignements du sondage : Chez les jeunes et les militants radicaux, la sympathie pour le Hamas atteint des niveaux inquiétants. À peine 37 % des Belges pensent que l’antisémitisme est un phénomène répandu dans leur pays. 74 % des Belges pensent que « les Juifs sont très soudés entre eux », 42 % qu’ils sont « plus riches que les autres ». 41 % des sondés pensent que les Juifs utilisent la Shoah à des fins intéressées.
La guerre Israël-Hamas, loin de rester un conflit étranger, nourrit en Belgique un rejet global des Juifs, confondus avec l’État hébreu. Les sondés musulmans sont ceux qui adhèrent le plus massivement aux préjugés antisémites : 54 % estiment que les Juifs contrôlent la finance, 33% qu’ils sont responsables de la mort du Christ, 33 % les comparent aux nazis. Les Belges affichent moins de sympathie pour les Juifs que leurs voisins français, pourtant confrontés eux aussi à une montée de l’antisémitisme.
- Méconnaissance profonde des Juifs et du judaïsme
Les Belges connaissent très mal les Juifs, leur nombre, leur histoire, leur religion. Seul un quart des sondés identifie correctement la taille de la communauté juive belge (environ 30.000 personnes). Près de 60 % ignorent que le judaïsme est la première des trois grandes religions monothéistes. Cette méconnaissance historique et culturelle alimente les fantasmes, notamment ceux liés au pouvoir supposé ou à la richesse des Juifs.
- Sous-estimation massive du fait antisémite
À peine 37 % des Belges pensent que l’antisémitisme est un phénomène répandu dans leur pays, alors même que la Belgique a enregistré un record de 144 incidents en 2023.
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"À Bruxelles, le poids des minorités, la ghettoïsation scolaire et les tensions communautaires forment un terrain propice à la montée d’un antisémitisme de voisinage, souvent banalisé et nié" https://t.co/WQq1XP6wZe
— 21News (@21NewsBE) May 29, 2025
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