Kamel Bencheikh, écrivain franco-algérien et ami personnel de Boualem Sansal, écrit à 21News. La publication du dernier rapport sur l’entrisme des Frères musulmans l’interpelle. Nous ne sommes pas à l’abri, selon lui, du renoncement qui pourrait faire basculer notre société ouverte.
Je vous écris avec gravité et amour.
Gravité, parce que le danger est là. Il est insidieux, organisé, financé, patient.
Amour, parce que j’ai vécu assez de douleurs pour ne plus confondre la critique et la haine. Mon attachement à la Belgique est celui d’un homme libre, vivant en France, venu d’Algérie, qui sait ce que coûte le silence face à l’islamisme. Ce silence, vous êtes en train de le payer. Et vous ne l’avez même pas encore compris.
Un rapport publié en France a récemment mis en lumière ce que beaucoup d’entre nous dénoncent depuis des années dans l’indifférence générale : la Belgique est devenue un carrefour européen de la mouvance frériste. Non pas des terroristes à la kalachnikov, mais des idéologues en costume-cravate, en col blanc, en chemise de prière le vendredi. Ceux qui infiltrent, s’installent, modèlent, influencent. Ceux qui veulent islamiser la société de l’intérieur, par la lenteur, la ruse, le réseau. Ceux qui préfèrent l’ombre au fracas, la stratégie au chaos.
« Le multiculturalisme dévoyé n’est plus un projet, c’est un outil de domination. »
Le rapport français cite des faits. Des réseaux bien huilés d’associations islamistes, des mosquées affiliées, des écoles confessionnelles, des financements venus de l’étranger — Qatar, Koweït — et une centaine d’individus actifs dans cette opération d’entrisme religieux.
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"Bruxelles bascule. La capitale de l’Europe devient la vitrine d’un renoncement. La ville n’est plus façonnée par une culture commune, mais digérée par une logique d’archipel identitaire où le sacré s’impose et la neutralité recule."https://t.co/YfvaHGXaih
— 21News (@21NewsBE) May 27, 2025
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