Face au spectre d’une guerre contre la Russie, les jeunes Polonais prennent les armes (Adrien Sarlat)
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Depuis l’invasion à grande échelle de l’Ukraine voisine, les autorités organisent une militarisation de la société via l’armée, des établissements scolaires et des associations paramilitaires.

La joue écrasée par la crosse de sa carabine, Alan s’apprête à tirer, son visage poupon crispé par la concentration. « Tireurs prêts ! Attention… Feu ! », hurle l’adolescent avant d’appuyer sur la gâchette, imité par ses cinq camarades.

Alignés le long du stand de tir flambant neuf aux murs nus et immaculés, ils n’ont pas eu à quitter l’enceinte de leur lycée pour s’exercer. Vêtus d’uniformes kaki floqués avec leurs noms et les emblèmes de leur établissement, ces élèves de seconde ont délaissé les options latin ou théâtre pour la section « préparation militaire », ouverte il y a deux ans.

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Alain Schenkels

Présent sur les réseaux sociaux, je rédige très régulièrement des messages ou j'invite le lecteur à des débats pluralistes sur des sujets divers tels que politique et culture.

4 comments

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Gaëtan O’Keefe

Ils ont raison d’avoir peur avec la Russie juste à côté, ils ont une bonne armée et un bon esprit patriote, tout ce qui manque chez nous. Je ne le souhaite pas, mais si nous subissions une attaque même brève ça réveillerait la conscience des hommes en âge de combattre et les politiques aussi. L’Europe doit mobiliser tous les jeunes hommes et femmes, quoi que ça coûte, comme en Suisse, comme en Israël, pour se protéger efficacement!

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Antoine Colleman

L’exemple européen à suivre !!!
Bravo la Pologne, bravo ces jeunes !!!

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Alain Schenkels

La solution est le service militaire obligatoire, comme je l’indique dans ma carte blanche. Vu la situation internationale, il ne faut pas proposer le service civil pour le moment. Cependant, nous ne disposons ni du budget nécessaire avec les 2 % du PIB actuellement consacrés à la Défense, ni des casernes, la plupart ayant été vendues… Idéalement, il faudrait consacrer 5 % du PIB à la Défense, quitte à prélever sur la sécurité sociale. Des économies sont possibles, mais cela touche à un point qu’aucun responsable politique n’accepte de soulever.

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Alain Schenkels

L’objectif n’est pas d’envoyer nos jeunes se faire tuer, mais bien de nous donner les moyens de défendre notre patrie et l’Europe. Cela n’est possible qu’avec une armée digne de ce nom. Prenons l’exemple des États-Unis : ils n’ont jamais été envahis. Pourquoi, à votre avis ? Parce que personne n’oserait s’attaquer à l’armée américaine, ce serait suicidaire. Nous avons, nous aussi, besoin d’une armée européenne forte, capable de dissuader tout adversaire potentiel.

Chaque pays de l’Union européenne et de l’OTAN doit donc investir dans sa défense et préparer sa jeunesse, non pas pour les envoyer au front, mais pour maximiser nos chances de préserver la paix. Et si, malgré tous nos efforts, nous devions être attaqués, nous serions alors en mesure de nous défendre efficacement et de limiter le nombre de victimes. Il n’est pas question de nous laisser envahir sans réagir. La Pologne, en première ligne, l’a bien compris : elle forme sa jeunesse, non pour l’envoyer se sacrifier, mais pour qu’elle soit prête à résister à toute agression, notamment russe.

Concernant la sécurité sociale, nous avons la chance de bénéficier de l’un des meilleurs systèmes au monde. Mais est-il normal qu’un ressortissant étranger, membre de l’Union européenne, vienne se faire opérer en Belgique à nos frais avant de retourner chez lui ? Est-il normal qu’un immigré n’ayant jamais cotisé puisse bénéficier de tous les avantages de la sécurité sociale ? Est-il logique que, pour une simple consultation, certaines personnes se rendent aux urgences afin de ne pas payer une consultation ?
Si on augmente le ticket modérateur chez le médecin généraliste de seulement 2 euros, ça permettrait d’économiser un milliard d’euros par an sur la sécurité sociale. Ce sont des pistes à explorer pour dégager des marges financières à investir dans la Défense, sans pour autant diminuer les avantages du système.

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